أعلن الرئيس الفرنسي إيمانويل ماكرون أنه "سيقوم بزيارته الثالثة إلى لبنان بعد التحقق من أمور أساسية".
وأكد ماكرون، في جلسة حوار خاصة مع ممثلي وسائل إعلام أميركية وأوروبية ومع "العربية"، اننا "سنفعل كل شيء لتشكيل حكومة في لبنان حتى لو كانت غير مكتملة المواصفات".
الى ذلك، اعتبر ماكرون أن "النظام اللبناني في مأزق بسبب الحلف الشيطاني بين الفساد والترهيب"، مشددا على أن "المبادرة الفرنسية هي الوحيدة التي تسمح بالتقدم نحو حل في لبنان".
وشدد على أن "خارطة الطريق الفرنسية ما زالت على الطاولة ولا حلول غيرها".
ومضى قائلا: "عاطفتي تذهب نحو شعب لبنان، أما قادته فلا يستحقون بلدهم"، مشيرا الى أن "لبنان نموذج تعددي في منطقة عصف بها الجنون، وشعب لبنان رائع وقدّم في الخارج نجاحات فكرية وثقافية غير مسبوقة".
من جهة أخرى، لفت ماكرون الى أن "التفاوض مع إيران سيكون متشدداً جداً وسيُطلب منها ضمّ شركائنا في المنطقة إلى الاتفاق النووي، ومن ضمنهم السعودية".
وقال: "يجب التوصل إقليمياً إلى عقد من الثقة مع السعودية ويجب ضمّها إلى أي اتفاق مع إيران".
أضاف: "يجب عدم ارتكاب خطأ العام ٢٠١٥ عندما استبعد الاتفاق النووي القوى الإقليمية"، محذرا من أن "الوقت المتبقي لمنع إيران من حيازة سلاح نووي قصير جداً".
نص المقابلة بالفرنسية
Emmanuel Macron annonce qu'il se rendra une troisième fois au Liban
L'initiative de Paris "est toujours sur la table, et c'est la seule solution à la crise", déclare le président français dans des propos rapportés par al-Arabiya.
Le président Emmanuel Macron a déclaré vendredi que la feuille de route de la France pour le Liban était toujours sur la table et qu'il se rendrait une troisième fois dans le pays, a rapporté la chaîne de télévision al-Arabiya, sans préciser la date. Lors d'une rencontre avec la presse, le chef de l'Etat français a ajouté que la feuille de route française était la seule solution à la crise libanaise et qu'il ferait tout son possible pour qu'un gouvernement soit formé.
Le président français devait initialement se rendre au Liban les 22 et 23 décembre 2020, pour sa troisième visite depuis la double explosion meurtrière au port de Beyrouth, le 4 août 2020. Il devait notamment passer un réveillon avec les militaires français de la Finul, à la frontière avec Israël. Mais sa visite avait été annulée en dernière minute lorsqu’il avait contracté le Covid-19.
"Je visiterai le Liban pour la troisième fois cette année après m’être assuré de questions essentielles", a affirmé le président français cité par la chaîne saoudienne. "Nous ferons tout pour qu'un gouvernement soit formé, même si celui-ci ne répond pas à l'ensemble des critères", a-t-il ajouté. Avant de déplorer que "le système libanais est dans l'impasse du fait de l'alliance diabolique entre la corruption et la terrorisation". "L'initiative française est toujours sur la table, et c'est la seule solution à la crise au Liban", a-t-il ajouté.
Paris, pariant sur la souplesse de l’administration Biden, tend une perche à Washington
"Je sympathise avec le peuple libanais, mais leur dirigeants ne méritent pas leur pays...", s'est-il encore désolé. "Le Liban est un modèle de pluralisme dans une région instable et le peuple libanais est exceptionnel, il a signé de nombreuses réussites intellectuelles et culturelles sans précédent à l'étranger".
Lors de sa visite à Beyrouth le 1er septembre 2020, le chef d'Etat français avait présenté son initiative, une feuille de route pour le redressement économique et financier du pays, dans laquelle figuraient plusieurs priorités. En tête des recommandations de cette initiative se trouvait la formation d'un "cabinet de mission", dont toutes les formations politiques libanaises s'étaient engagées à faciliter la mise sur pied dans un délai de quinze jours. Près de cinq mois plus tard, et trois mois après la nomination de Saad Hariri, le nouveau gouvernement n’a toujours pas vu le jour en raison des divergences politiques.
العربية.نت